RCA: L’experte indépendante salue l’adoption du Pacte
républicain pour la paix
GENEVE (13 mai 2015) – L’Experte indépendante des Nations
unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine
(RCA), Marie-Thérèse Keita-Bocoum, salue l’adoption du Pacte républicain pour
la paix, la réconciliation nationale et la reconstruction en République
centrafricaine adopté hier à l’issue du Forum de Bangui sur la réconciliation
nationale.
Du 4 au 11 mai 2015, 600 représentants des autorités de la
transition, des groupes armés, des partis politiques et des membres de la
société civile ont participé aux débats qui ont porté sur la paix et la
sécurité, la justice et la réconciliation ainsi que sur la gouvernance et le
développement économique et social.
Cet évènement, qui a rassemblé tout le peuple centrafricain
dans sa diversité politique, sociale, culturelle, ethnique et religieuse, « est
un pas important vers la reconstruction d’une société centrafricaine basée sur
les principes de démocratie, de justice sociale et de bonne gouvernance », a déclaré
Mme Keita Bocoum.
« Un des résultats majeurs de ce Forum est l’accord sur la
mise en place effective d’une Cour Pénale Spéciale et l’engagement des parties
prenantes à mettre en œuvre un processus de
justice transitionnelle », a-t-elle souligné.
« Le peuple centrafricain réclame la fin de l’impunité pour
les violations graves des droits de l'homme et du droit international
humanitaire.
Aucun crime ne doit rester impuni », a-t-elle ajouté. « Je
félicite la décision des participants au Forum de souligner l’importance
d’introduire une clause constitutionnelle prohibant toute possibilité d’octroi
d’amnistie aux auteurs des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes
de génocide. »
« La signature d’un accord sur le DDRR – Désarmement,
Démobilisation, Réhabilitation, Réintégration – doit signifier l’engagement
définitif des groupes armés dans le processus de consolidation démocratique et
la fin des violences contre les civils », a indiqué Mme Keita Bocoum.
« La communauté internationale est prête à soutenir la
République centrafricaine dans les grandes étapes à venir, que sont la mise en
place de la Cour Pénale Spéciale, la mise en œuvre du programme de DDRR,
l’adoption d’une nouvelle Constitution et la tenue des élections », a-t-elle
ajouté.
Mme Keita Bocoum tient enfin à souligner qu’elle a appris
avec consternation les allégations d’abus sexuels contre des enfants par
quelques membres des forces internationales et qu’elle a pris bonne note que
des enquêtes ont été ouvertes pour établir les responsabilités et garantir que
justice et réparation soient rendues aux victimes.
Mme Keita Bocoum a conclu sa déclaration en appelant tous
les acteurs de la République centrafricaine à tenir leurs engagements. « Nous
ne pouvons pas nous permettre un échec.
Les victimes centrafricaines doivent
panser leurs blessures et obtenir justice et réparations pour ouvrir enfin la
voie à la réconciliation et au retour à une paix juste et durable.
Je veux
assurer les Centrafricains de mon appui dans la mise en œuvre de ces
engagements importants », a-t-elle déclaré.
FIN
Le mandat de l'Experte indépendante sur la situation des
droits de l'homme en République centrafricaine a été créé par le Conseil des
droits de l'homme de l’ONU le 27 septembre 2013.
Avant d’être nommée,
Marie-Thérèse Keita-Bocoum a occupé différents postes tant dans son pays qu’au
sein de l’ONU.
Elle a d’abord servi en tant que Rapporteuse spéciale sur la
situation des droits de l’homme au Burundi, puis en tant que Directrice de la
division des droits de l’homme et Représentante du Haut-Commissariat de l’ONU
aux droits de l’homme au Darfour et en Afrique de l’Ouest auprès de l’UNOWA.
Pour des renseignements supplémentaires, veuillez consulter :
http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/SP/CountriesMandates/CF/Pages/IECentralAfricanRepublic.aspx
Les experts indépendants font partie de ce qui est désigné
sous le nom des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme.
Les
procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du
système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux
mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux
situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le
monde.
Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils
ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire
pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations
et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.
Page du HCDH sur le pays – République centrafricaine :
http://www.ohchr.org/FR/Countries/AfricaRegion/Pages/CFIndex.aspx
Pour des informations additionnelles et des demandes des
médias, prière de contacter Julie Tétard (+41 22 928 9301 / jtetard@ohchr.org)
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