French version below
Pushbacks endanger thousands in Bay of Bengal – Zeid
GENEVA (15 May 2015) – With some 6,000 Rohingya and
Bangladeshi migrants believed to be still stranded at sea in precarious
conditions in South East Asia, and three countries actively implementing a
policy of pushing boats back to sea, the UN High Commissioner for Human Rights
Zeid Ra’ad Al Hussein on Friday urged governments in the region to take swift
action to protect their lives.
The UN Human Rights Chief praised Indonesia for
disembarking 582 migrants on 10 May, and Malaysia for disembarking 1,018 the
following day, but said that the pushbacks that had also been taking place were
endangering lives.
“I am appalled at reports that Thailand, Indonesia and
Malaysia have been pushing boats full of vulnerable migrants back out to sea,
which will inevitably lead to many avoidable deaths.
The focus should be on
saving lives, not further endangering them,” he said, adding that news that
another boat, with several hundred people in abject condition, had been given
provisions and then pushed back out to sea by the Thai navy on Thursday was
“incomprehensible and inhumane.”
Zeid also expressed alarm at reports that countries in
the region are threatening to criminalize vulnerable migrants and asylum
seekers who have crossed borders irregularly.
“Governments in South-East Asia need to respond to this
crisis from the premise that migrants, regardless of their legal status, how
they arrive at borders, or where they come from, are people with rights that
must be upheld. Criminalising such vulnerable people, including children, and
placing them in detention is not the solution.”
The individual circumstances of all migrants and asylum
seekers at international borders should be assessed, and appropriate protection
provided according to international human rights and refugee law, including
ensuring that the principle of non-refoulement is upheld, the High Commissioner
added.
The UN Human Rights Chief also stressed the need for
further action against the traffickers and abusive smugglers who are reportedly
holding thousands of migrants out at sea in cramped and horrific conditions
with little access to adequate food or water, and in some cases simply
abandoning them at sea.
Last year, the number of people leaving Myanmar and
Bangladesh by boat is estimated to have climbed to around 53,000. Some 920
migrants are known to have perished in the Bay of Bengal between September 2014
and March this year.
They have been predominantly Rohingya fleeing persecution
from Rakhine State in Myanmar, with increasing numbers of impoverished
Bangladeshi migrants taking to the seas over the last year.
“Until the Myanmar Government addresses the institutional
discrimination against the Rohingya population, including equal access to
citizenship, this precarious migration will continue,” Zeid said.
“Whether fleeing persecution, discrimination, poverty or
other human rights violations, or moving in search of decent work and a life
with dignity, all migrants who take to the seas in such perilous circumstances
are in need of protection,” said Zeid.
“Just because they have taken to boats,
does not mean they forfeit the human rights afforded to every human being under
international law.”
The High Commissioner welcomed the announcement that
Thailand will host a regional meeting on irregular migration in the Indian
Ocean on 29 May to discuss comprehensive responses to the ongoing crisis in the
Bay of Bengal.
“I urge the participating governments to ensure that
their responses are based on international human rights and refugee law,” Zeid
said, adding that “this is a complex and multi-dimensional issue requiring a
holistic response, which will include stepped-up search and rescue efforts, the
timely and safe disembarkation of migrants in distress, and access to
appropriate human rights protection safeguards.
Dangerous interception
practices, including pushing back boats that are trying to land, must be
scrupulously avoided.”
A coherent, human rights-based regional response is
urgently needed, and the High Commissioner highlighted the positive leadership
that could be played by ASEAN in this regard.
The High Commissioner noted that the regional meeting
will also seek to address root causes, and highlighted the importance of
addressing the serious human rights situation in Myanmar’s Rakhine State, which
he described as “one of the principal motivators of these desperate maritime
movements.”
For further information and media requests, please
contact Rupert Colville (+41 22 917 9767 / rcolville@ohchr.org) or Cécile
Pouilly (+41 22 917 9310 / cpouilly@ohchr.org)
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Des milliers de personnes menacées par les renvois dans
le golfe du Bengale – Zeid Ra’ad Al Hussein
GENEVE (15 mai 2015) – Alors qu’environ 6 000 migrants
rohingya et bangladais seraient bloqués en mer dans des conditions précaires
dans l’Asie du Sud-Est et que trois pays mettent activement en œuvre une
politique de renvoi des bateaux vers la mer, le Haut-Commissaire des Nations
Unies aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein a exhorté vendredi les
gouvernements de la région à agir rapidement pour protéger leurs vies.
Le Haut-Commissaire a félicité l’Indonésie pour avoir
débarqué 582 migrants le 10 mai, et la Malaisie pour en avoir débarqué 1 018 le
jour suivant, mais a déclaré que les renvois qui ont également eu lieu
mettaient des vies en danger.
« Je suis consterné par les rapports indiquant que la
Thaïlande, l‘Indonésie et la Malaisie ont déjà renvoyé des bateaux remplis de
migrants vulnérables vers la mer, ce qui va forcément aboutir à de nombreuses
morts qui auraient pu être évitées. L’accent devrait être mis sur le fait de
sauver des vies et non de les mettre davantage en danger », a-t-il dit.
Les
informations selon lesquelles un autre bateau, avec à son bord des centaines de
personnes se trouvant dans des conditions abjectes, aurait reçu des vivres
avant d’être renvoyé en mer par la marine thaïlandaise jeudi sont «
incompréhensibles et inhumaines », a-t-il ajouté.
Zeid Ra’ad Al Hussein a aussi déclaré être alarmé par des
rapports selon lesquels des pays de la région menacent de criminaliser les
migrants et demandeurs d’asile vulnérables ayant traversé les frontières de
manière irrégulière.
« Les gouvernements de l’Asie du Sud-Est doivent répondre
à cette crise en partant du principe que les migrants, indépendamment de leur
statut légal, de la manière dont ils arrivent aux frontières ou d’où ils
viennent, sont des personnes qui ont des droits qui doivent être respectés.
Criminaliser des personnes vulnérables comme celles-ci, dont des enfants, et
les placer en détention n’est pas la solution. »
Selon le droit international des droits de l’homme et des
réfugiés, les circonstances individuelles de tous les migrants et demandeurs
d’asile devraient être évaluées aux frontières internationales et une
protection adéquate leur être fournie, y compris en garantissant le respect du
principe de non-refoulement, a poursuivi le Haut-Commissaire.
Il a aussi insisté sur la nécessité d’agir davantage
contre les trafiquants et passeurs abusifs qui retiendraient entassés des
milliers de migrants en mer dans des conditions horribles, avec un accès limité
à une nourriture adéquate ou à de l’eau, les abandonnant en mer dans certains
cas.
L’an passé, le nombre estimé de personnes ayant quitté le
Myanmar et le Bangladesh aurait augmenté pour atteindre quelque 53 000
personnes.
Environ 920 migrants ont péri dans le golfe du Bengale entre
septembre 2014 et mars 2015. Il s’agit principalement de Rohingya originaires
de l’Etat de Rakhine, au Myanmar, qui fuient les persécutions, auxquels s’est
ajouté un nombre croissant de migrants bangladais pauvres l’an passé.
« Tant que le gouvernement du Myanmar ne réglera pas la
question de la discrimination institutionnelle contre la population Rohingya, y
compris l’accès égal à la citoyenneté, cette migration précaire continuera », a
dit Zeid Ra’ad Al Hussein.
« Qu’ils fuient les persécutions, la discrimination, la
pauvreté ou des violations des droits de l’homme, ou qu’ils se déplacent en
quête d’un travail décent et d’une vie digne, tous les migrants qui prennent la
mer dans des circonstances si périlleuses ont besoin de protection », a déclaré
Zeid Ra’ad Al Hussein.
« Ce n’est pas parce qu’ils ont pris un bateau qu’ils
ont renoncé aux droits de l’homme accordés à chaque être humain par le droit
international. »
Le Haut-Commissaire a salué l’annonce de la tenue d’une
réunion régionale sur les migrations irrégulières dans l’Océan indien organisée
en Thaïlande le 29 mai et destinée à discuter des réponses globales à apporter
à la crise actuelle dans le golfe du Bengale.
« J’exhorte les gouvernements participants à garantir que
leurs réponses seront basées sur le droit international des droits de l’homme
et des réfugiés », a déclaré Zeid Ra’ad Al Hussein.
« Il s’agit d’une question
complexe et multidimensionnelle qui nécessite une réponse holistique devant
inclure des efforts de recherche et de sauvetage accrus, le débarquement
sécurisé et en temps opportun des migrants en détresse et l’accès à des
garanties appropriées en matière de protection des droits de l’homme.
Les
mesures dangereuses d’interception, y compris le fait de repousser les bateaux
qui tentent d’accoster, doivent être scrupuleusement évitées », a-t-il ajouté.
Une réponse régionale cohérente et basée sur les droits
de l’homme est nécessaire, dans les plus brefs délais. Le Haut-Commissaire a
aussi insisté sur le leadership positif que pourrait jouer l’ASEAN en la
matière.
Le Haut-Commissaire a noté que la réunion régionale
tentera aussi de régler la question des causes profondes et insisté sur
l’importance de traiter la grave situation des droits de l’homme dans l’Etat de
Rakhine au Myanmar, qu’il a décrit comme l’ « un des principaux leviers de ces
déplacements maritimes désespérés ».
FIN
Pour des informations additionnelles et des demandes des
médias, veuillez contacter Rupert Colville (+41 22 917 9767 ou
rcolville@ohchr.org) ou Cécile Pouilly (+41 22 917 9310 ou cpouilly@ohchr.org)
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