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RDC: un pays fragile en sursis alors que le Gouvernement
muselle l’opposition
GENÈVE (1 décembre 2016) - Le Gouvernement de la
République démocratique du Congo (RDC) fait taire les critiques en violation
flagrante du droit international des droits de l’homme, a averti un expert des
Nations Unies.
Le brouillage des émissions de radio et l’arrestation des
journalistes, vise les médias indépendants à un moment de grande tension
politique, a rapporté le Rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté
d’expression, David Kaye.
« Ces actes ne sont pas seulement une violation flagrante
des obligations de la RDC en vertu du droit international des droits de
l’homme, mais le bâillonnement des voix critiques par des arrestations, la
censure et d’autres formes de contrôle gouvernemental, posent d’importants
risques pour la stabilité du pays déjà gravement fragile », a rapporté
l’expert.
« La liberté d’expression en RDC est de plus en plus
menacée par la pénalisation des critiques et de l’opposition, notamment par
l’imposition de peines sévères. Le Gouvernement a la responsabilité de défendre
les droits des peuples à la liberté d’expression et aux médias indépendants,
comme le garantit la Constitution de 2005 », a ajouté M. Kaye. « Il devrait
également promouvoir et protéger ces droits pour établir un fondement pour la
croissance et la stabilité. »
L’expert indépendant a mis en lumière des exemples, dont
un décret du Ministre de l’Information et des Médias, M. Lambert Mende,
interdisant aux médias internationaux d’opérer en RDC, à moins qu’ils ne
signent un accord avec un média local ou ne fassent l’objet d’une
réglementation congolaise.
Une telle règle menace les radios indépendantes, comme
Okapi ou RFI, qui diffusent leurs émissions dans le pays sans partenariat
local, a noté le Rapporteur spécial des Nations Unies.
M. Kaye a également noté que, depuis le début du mois de
novembre, cinq journalistes avaient été arrêtés et que le Gouvernement avait
bloqué les signaux de trois médias - RTBF, RFI Brazza et d’une station de radio
locale au Katanga - les accusant d’ingérence dans les affaires internes du
pays. Le Gouvernement avait également demandé à Okapi d’arrêter la diffusion de
deux programmes, alléguant qu’ils ont fourni une plate-forme pour des opinions
anti-gouvernementales.
« Avec le Gouvernement proposant des changements à la
Constitution qui élargiraient les mandats de la Présidence, il est
particulièrement important de favoriser un débat public ouvert », a déclaré le
Rapporteur spécial.
« Au contraire, je crains que le Gouvernement ne tente de
réduire cet espace et de limiter la participation des critiques. »
L’appel de M. Kaye a été approuvé par le Rapporteur
spécial sur le droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques, Maina
Kiai; Et le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de
l’homme, Michel Forst.
FIN
M. David Kaye (Etats-Unis d’Amérique) a été nommé
Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté
d’opinion et d’expression en août 2014 par le Conseil des droits de l’homme des
Nations Unies. Pour en savoir plus, connectez-vous à:
http://www.ohchr.org/EN/Issues/FreedomOpinion/Pages/OpinionIndex.aspx
Les Rapporteurs spéciaux
font partie de ce qu’on appelle les procédures spéciales du Conseil des
droits de l’homme. Les procédures spéciales qui constituent le plus grand
groupe d’experts indépendants dans le système des Nations Unies des droits de
l’homme, sont les mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du
Conseil qui traitent, soit de situations spécifiques de pays ou de questions
thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures
spéciales travaillent sur une base volontaire; ils ne sont pas fonctionnaires
de l’ONU et ne reçoivent pas un salaire pour leur travail. Ils sont
indépendants de tout gouvernement ou organisation et siègent à titre individuel.
Voir le Pacte International Relatif aux droits Civils et
Politiques (PIDCP) :
http://www.ohchr.org/fr/professionalinterest/pages/ccpr.aspx
Nations Unies, Droits de l’Homme, fiche pays – RDC :
http://www.ohchr.org/FR/Countries/AfricaRegion/Pages/CDIndex.aspx
Pour davantage d’informations et pour toute demande des
médias, veuillez contacter Azin Tadjdini (+41 79 444 4702 /
atadjdini@ohchr.org), Stefano Sensi (+41 79 444 3707 / ssensi@ohchr.org) ou
écrire à freeassembly@ohchr.org.
Ce communiqué de presse est disponible ici :
http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20969&LangID=F
Pour les demandes médias liées à d’autres experts
indépendants de l’ONU:
Xabier Celaya - Service de presse (+ 41 22 917 9383 /xcelaya@ohchr.org)
Pour vos sites d’informations et les médias sociaux: des
contenus multimédias et des messages clefs sur nos communiqués de presse sont
disponibles sur les comptes officiels du Haut-Commissariat sur les médias
sociaux. Merci de nous référencer en utilisant les pseudonymes suivants:
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Youtube: unohchr
NEWS RELEASE
“Fragile” DRC at risk as government clamps down on
critics, UN expert warns
GENEVA (1 December 2016) – The Government of the
Democratic Republic of the Congo (DRC) is silencing critics in clear violation
of international human rights law, a United Nations expert has warned.
The action, which includes jamming radio broadcasts and
arresting journalists, is targeting the independent media at a time of high
political tension, says the UN Special Rapporteur on freedom of expression,
David Kaye.
“These actions are not only in clear violation of the
DRC’s obligations under international human rights law, but the silencing of
critical voices through arrests, censorship and other forms of government
control poses risks for the stability of the country which is already in a
seriously fragile state,” the expert said.
“Freedom of expression in the DRC has increasingly been
threatened by the criminalization of critics and the opposition, including the
use of harsh punishments. The government has a responsibility to uphold
people’s rights to freedom of expression and a free media, as guaranteed in the
2005 constitution,” Mr. Kaye added. “It should also take the opportunity to
promote and protect these rights to establish a foundation for growth and
stability.”
The independent expert highlighted examples including a
decree issued by the Minister of Information and Media, Lambert Mende, on 12
November, prohibiting the international media from operating in the DRC unless
they sign an agreement with a local media outlet or create one subject to
Congolese regulations.
Such a rule threatened independent radio stations, such
as Okapi or RFI, which broadcast in the country without local partnership, the
UN Special Rapporteur noted.
Mr. Kaye also noted that since the beginning of November,
five journalists had been arrested and the government had jammed the signals of
three media outlets - RTBF, RFI Brazza and a local radio station in Katanga –
accusing them of interference in the country’s internal affairs. The government
had also asked Okapi to stop broadcasting two programmes, alleging they
provided a platform for anti-government opinions.
“With the government proposing changes to the
Constitution that would extend the presidency’s terms of office, it is
especially important to foster open public debate,” said the Special
Rapporteur.
“Instead, I am concerned that the Government is
attempting to reduce that space and limit the participation of critics.”
Mr. Kaye’s call has been endorsed by the Special
Rapporteur on the rights to freedom of peaceful assembly and association, Maina
Kiai; and the Special Rapporteur on the situation of human rights defenders,
Michel Forst.
ENDS
Mr. David Kaye (USA) was appointed as Special Rapporteur
on the promotion and protection of the right to freedom of opinion and
expression in August 2014 by the United Nations Human Rights Council. Learn
more, log on to:
http://www.ohchr.org/EN/Issues/FreedomOpinion/Pages/OpinionIndex.aspx
The Special Rapporteurs are part of what is known as the
Special Procedures of the Human Rights Council. Special Procedures, the largest
body of independent experts in the UN Human Rights system, is the general name
of the Council’s independent fact-finding and monitoring mechanisms. Special
Procedures mandate-holders are independent human rights experts appointed by
the Human Rights Council to address either specific country situations or
thematic issues in all parts of the world. They are not UN staff and are
independent from any government or organization. They serve in their individual
capacity and do not receive a salary for their work.
Check the International Covenant on Civil and Political
Rights: http://www.ohchr.org/EN/ProfessionalInterest/Pages/CCPR.aspx
UN Human Rights, Country Page – DRC:
http://www.ohchr.org/EN/Countries/AfricaRegion/Pages/CDIndex.aspx
For more information and media requests, please contact
Ms. Azin Tadjdini (+41 79 444 4702 / atadjdini@ohchr.org) or Mr. Stefano Sensi
(+41 79 444 3707 / ssensi@ohchr.org)
You can access this press release at:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20969&LangID=E
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