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Jeanne Gamonet
gamonet.jeanne@wanadoo.fr
REVUE DE PRESSE
Un modeste dossier sur les expulsions et démantèlements des
camps roms entre fin 2010 et début 2015
(classement d’articles commençant par 2015 et remontant dans
le temps) avec un choix de réactions d’élus de la République
Nous avions commencé par un article de l’Observateur 14
Janvier 2014 qui résume très bien la situation d’aujourd’hui, dans de nombreux
lieux, dont une étude spéciale sur Saint-Etienne.
Puis nous citons des
témoignages relevés dans les media ainsi que des déclarations d’Amnesty, de la
LDH, de l’UNICEF, de Romeurope, de l’EGAM et d’autres associations ou
témoignages individuels pertinents.
Mais le refus d’inhumer un bébé rom nous a
semblé devoir venir en premier lieu de cette étude.
NOTE IMPORTANTE : Le 5 Janvier 2014 la Ligue des Droits de l’Homme
et l’ERRC ont publié un recensement commenté extrêmement précis des «
Evacuations forcées de Roms étrangers en France en 2013 » que nous vous
invitons à consulter sur Internet
Note de dernière heure début Janvier 2015 sur l’inhumation
d’un bébé rom décédé refusée par la municipalité de la commune où vit sa
famille dans l’Essonne
Un bébé rom peut-il être inhumé en France ?
Le Parisien, AFP 8/5 janvier 2015 Bébé rom décédé: le
parquet d'Evry ouvre une enquête pour discrimination
A l'issue d'une cérémonie chargée d'émotion suivie par une
centaine de personnes, Maria Francesca, le bébé rom décédé à Champlan (Essonne)
au lendemain de Noël, a été enterrée lundi à Wissous. Après le refus
d'inhumation de la commune de Champlan, le parquet d'Evry s'est saisi de
l'affaire.
Wissous lundi 5 Janvier 2015. Maria Francesca, bébé de deux mois et demi,
est décédée* dans la nuit du 25 au 26 décembre, dans le bidonville de Champlan
où la famille est installée depuis plus d'un an, et a été finalement inhumée au
cimetière de Wissous (AFP/ JOEL SAGET.) Le parquet d'Evry ouvre une enquête préliminaire
pour discrimination après l'affaire du « bébé rom décédé à Champlan au
lendemain de Noël »**. « Le bébé rom sera inhumé à Wissous, malgré la
volte-face (tardive) de la mairie de Champlan », poursuit le Parisien
,
La maman de la petite Francesca,
Jeanne Gamonet gamonet.jeanne@wanadoo.fr
REVUE DE PRESSE
Un modeste dossier sur les expulsions et démantèlements des camps roms entre fin 2010 et début 2015
(classement d’articles commençant par 2015 et remontant dans le temps) avec un choix de réactions d’élus de la République
Nous avions commencé par un article de l’Observateur 14 Janvier 2014 qui résume très bien la situation d’aujourd’hui, dans de nombreux lieux, dont une étude spéciale sur Saint-Etienne. Puis nous citons des témoignages relevés dans les media ainsi que des déclarations d’Amnesty, de la LDH, de l’UNICEF, de Romeurope, de l’EGAM et d’autres associations ou témoignages individuels pertinents. Mais le refus d’inhumer un bébé rom nous a semblé devoir venir en premier lieu de cette étude.
NOTE IMPORTANTE : Le 5 Janvier 2014 la Ligue des Droits de l’Homme et l’ERRC ont publié un recensement commenté extrêmement précis des « Evacuations forcées de Roms étrangers en Franceen 2013 » que nous vous invitons à consulter sur Internet
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Note de dernière heure début Janvier 2015 sur l’inhumation d’un bébé rom décédé refusée par la municipalité de la commune où vit sa famille dans l’Essonne
Un bébé rom peut-il être inhumé en France ?
Le Parisien, AFP 8/5 janvier 2015 Bébé rom décédé: le parquet d'Evry ouvre une enquête pour discrimination
A l'issue d'une cérémonie chargée d'émotion suivie par une centaine de personnes, Maria Francesca, le bébé rom décédé à Champlan (Essonne) au lendemain de Noël, a été enterrée lundi à Wissous. Après le refus d'inhumation de la commune de Champlan, le parquet d'Evry s'est saisi de l'affaire.
Wissous lundi 5 Janvier 2015. Maria Francesca, bébé de deux mois et demi, est décédée* dans la nuit du 25 au 26 décembre, dans le bidonville de Champlan où la famille est installée depuis plus d'un an, et a été finalement inhumée au cimetière de Wissous (AFP/ JOEL SAGET.) Le parquet d'Evry ouvre une enquête préliminaire pour discrimination après l'affaire du « bébé rom décédé à Champlan au lendemain de Noël »**. « Le bébé rom sera inhumé à Wissous, malgré la volte-face (tardive) de la mairie de Champlan », poursuit le Parisien
La maman de la petite Francesca, effondrée par la douleur
[Francesca] a été inhumée ce lundi à Wissous, malgré la volte-face de la mairie de Champlan qui avait initialement refusé de l'accueillir dans son cimetière. En deux jours, l'enfant subitement décédé dans le bidonville où vivait sa famille est devenu un symbole des discriminations. Alors que la polémique a enflé tout le week-end, élus et associations fustigeant l'attitude du maire de Champlan, les réactions politiquesont continué ce lundi matin. Invité de France Inter, le président de la République a dénoncé, plus généralement, l'attitude de rejet envers «l'autre»
La famille à genoux pour remercier le maire de Wissous.
C'est au cimetière de Wissous que le corps de la fillette, dans un petit
cercueil blanc, a été mis en terre, vers 13 heures. Après l'inhumation, les
parents de la fillette se sont mis à genoux pour remercier Richard Trinquier,
le maire (UMP) de Wissous, d'avoir accepté qu'on enterre leur enfant dans sa
commune. Pris par l'émotion de ce moment, l'élu est à son tour descendu au sol
afin de les soutenir dans leur douleur. «Nous avons simplement fait notre
devoir avec humanité», a-t-il sobrement confié à l'issue de la mise en terre.
Une centaine de personnes présentes aux obsèques. Auparavant, les obsèques de
Maria Francesca, décédée à deux mois et demi dans la nuit du 25 au 26 décembre,
dans le bidonville de Champlan où la famille est installée depuis plus d'un an,
avaient été organisées en présence d'une centaine de personnes en l'église
Saint-Paul de Massy. La mère du bébé, recouverte d'un voile blanc, est arrivée
en larmes, soutenue par des proches. Le père Gatineau, recteur de la basilique de Longpont, connu
pour ses actes de solidarité avec les Roms, a dénoncé la «logique tragique» qui
touche cette population, tandis que la mère de la fillette décédée s'est longuement
recueillie, en pleurs, sur le cercueil de son bébé.
Avant la cérémonie, Richard Trinquier s'est exprimé
publiquement. «Je pense que c'est un imbroglio, une erreur administrative»,
a-t-il affirmé, regrettant la réaction tardive du maire de Champlan, Christian
Leclerc. Un membre de l'opposition (PS) de Champlan a également assisté à la
cérémonie religieuse. Sur le banc, dans l'église, outre le père Gatineau, se
trouvait […] un Roumain qui traduisait les propos à l'assistance non
francophone. Jérôme Guedj, président PS du département, élu sur Massy, faisait
également partie de l'assistance. Il a expliqué «ne pas se reconnaître» dans
«la décision malheureuse» du maire divers droite de Champlan.
« La tsiganophobie ne s’arrête pas » : on peut lire ceci (peu de temps avant la grande marche citoyenne du 11 de ce mois) dans la Voix du Nord le 5 Janvier :
Nouvelle situation de détresse autour de Roms, ce (même) lundi soir. Une famille d’une dizaine de personnes dont de nombreux enfants, certains en bas âge, n’a pas trouvé de toit pour passer la nuit. Elle a posé ses tentes derrière la caserne des pompiers de Fives.
« On a appelé le 115, il n’y avait plus de place d’hébergement,explique Antoine de Labarthe, responsable des Enfants de Don Quichotte à Lille. Ce n’est pas normal que des gens dorment dehors avec les températures actuelles ! » Face à l’urgence, l’AREAS, une association d’aide aux Roms, a fourni des tentes et des couvertures. La famille s’est d’abord installée à la sortie du métro Caulier. « Vers 18 h, des policiers lui ont dit de partir », relève Julien, 29 ans, un habitant du quartier, qui a ramené quelques vêtements et de la nourriture. Les Roms ont finalement posé leurs tentes rue Louis-Blanc, derrière la caserne des pompiers de Fives. Avant, ils vivaient semble-t-il dans une maison d’Armentières qu’ils ont dû quitter ces derniers jours.
INFORMATION IMPORTANTE: UNE PRISE DE POSITION EXTREMEMENT
SIGNIFICATIVE* DU PAPE FRANÇOIS !
« Get a job” Pope urges Roma gypsies as he calls on them to 'integrate' with civic society
15/12/2014 – le “Romano Liloro”, (le “Petit journal rom” cité par le Daily Mail du même jour) écrit: “Pope Francis has told Roma gypsies to 'get a job' and integrate more in society”. Speaking during a visit to a Roma community, the Pope told 40 gypsy members to try and contribute more.
He said: 'Seek work and integration, without ever succumbing to despair. I greet you and I wish all good things for you. That you will always have peace in your families, that you have work, that you have joy.' He then said: 'The Church is with you, it welcomes you always, especially this parish.
Always be close to the Church. Don't lose hope.' After the speech, Pope Francis greeted and hugged the Roma gypsies present in the Prima Porta suburb of Rome.
Traduction pour les non-anglophones: « Trouvez un travail, demandez de façon urgente » demande le Pape aux Roms, les « Gypsies Roms » pour « s’intégrer dans la société civique ».
S’exprimant lors d’une visite à la communauté rom, le Pape a dit à 40 « gypsies » de tenter et de participer plus. Il dit : « Recherchez du travail et l’intégration sans jamais succomber au désespoir.
Je vous salue et je vous souhaite tout le bonheur possible .
Que la paix soit toujours sur vos familles, que vous obteniez du travail, que vous trouviez le bonheur » Puis il ajoute : « l’Eglise est avec vous, vous êtes toujours les bienvenus chez elle, tout spécialement dans cette paroisse.
Restez toujours proches de l’Eglise, Ne perdez pas espoir »
Après son discours, le Pape François a salué et embrassé les « Roma Gypsies » présents dans la Prima Porta, banlieue de Rome.
*Note : Certes, trouver du travail en ce moment est très difficile, surtout pour des Roms, mais cette visite prouve un bel élan de solidarité et d’amitié qui n’est pas assez fréquent dans nos sociétés modernes.
L’Observateur : Roms, le nombre de camps démantelés a doublé en 2013 (constat repris par le Daily News)
165 campements sur les 400 recensés en France ont été démantelés, soit 19.380 personnes* expulsées contre 9.404 en 2012.
A ce propos, citation de l’étude de la LDH et de l’ERRC :« Le gouvernement a procédé en 2013 à un nombre record d'évacuations de campements roms, avec près de 20.000 personnes expulsées, deux fois plus qu'en 2012 », selon un rapport présenté mardi 14 janvier par la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et l'European Roma Rights Center (ERRC). En 2013, d'après cette étude, les autorités ont démantelé 165 campements sur les 400 recensés en France, expulsant 19.380 personnes de leurs lieux de vie contre 9.404 en 2012 (97 camps) et 8.455 en 2011.
De plus, il y a eu 22 évacuations suite à un incendie, affectant 2.157 personnes. Moins de 17.000 Roms, principalement originaires de Roumanie ou de Bulgarie, vivent dans des campements illicites, selon des statistiques officielles. Le nombre d'expulsions est supérieur car certaines personnes ont été déplacées à plusieurs reprises.
Ces évacuations forcées sont l'expression d'une politique de rejet des Roms, qui a "empiré" sous la gauche, déplorent les auteurs du rapport. "Les autorités ne souhaitent qu'une seule chose: leur retour dans leur pays d'origine »**
Mais, soulignent les observateurs,, cette politique est "injustifiable, coûteuse et inutile puisque [...] les Roms vivent toujours en France dans un bidonville qu'ils ont reconstruit un peu plus loin". Parfois, les familles se réinstallent sur un site démantelé, précise l'un des auteurs de l'étude, Philippe Goossens: exemple d'un camp près de la Porte de la Chapelle, à Paris.
*plus de 20.000 (Libération), 21.537 (autre étude de Libération, sites Bellaciao et SaphirNews), 19.380 (le Parisien)**sans se demander comment les Roms sont discriminés et maltraités dans leur pays de naissance. ***Témoignage recueilli auprès d’une Romni roumaine (conversation à « Médecins du Monde »): «Je suis en France car on mange bien mieux dans les poubelles de Paris qu’à Bucarest »
"Diagnostic social"
Alors que les expulsions ralentissaient d'ordinaire à l'approche de la période hivernale, elles se sont maintenues au dernier trimestre 2013 avec 5.408 personnes expulsées, selon ce décompte réalisé en recoupant les témoignages d'associations et les articles de presse.
Je ne comprends pas ce que veut le gouvernement", a confié Philippe Goossens (de la Ligue des Droits de l’Homme). "Ça ne sert strictement à rien, tout le monde l'admet et pourtant Manuel Valls continue d'ordonner aux préfets d'évacuer à tour de bras." Le ministre de l'Intérieur a toujours défendu les démantèlements de campements roms, au motif que, selon lui, "les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie".
En septembre, il avait également mis en doute la volonté des Roms de s'intégrer, ce qui avait provoqué une violente crise au sein du gouvernement. Pour ramener le calme, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait assuré que la politique de son équipe était définie dans une circulaire interministérielle d'août 2012 qui oblige les autorités à "accompagner" les démantèlements, en réalisant un "diagnostic social" des populations avant chaque évacuation et en leur proposant des solutions de relogement.
Mais, sur les 165 évacuations réalisées en 2013, seules 74 ont été accompagnées de solution partielle de relogement, selon le rapport de la LDH et du ERRC: « Les propositions de relogement sont le plus souvent temporaires (2 à 3 jours) dans des hébergements d'urgence*** généralement éparpillées, éloignées des lieux de scolarisations et il arrive souvent que les autorités envisagent de séparer les familles en proposant des solutions [...] uniquement aux mères et aux plus jeunes enfants".
Toujours selon ces documents, les préfets, responsables de la mise en application de la circulaire du 26 août 2012, n'ont "ni autorité, ni moyens, ni les ressources humaines ou budgétaires pour mener à bien la mission", jugent ses auteurs. Pour eux, la politique du gouvernement "laisse la voie libre à l'expression des extrémismes", ce qui se traduit par une multiplication des pétitions anti-Roms ou des déclarations à l'emporte-pièce.
***en hôtel on ne peut pas faire la cuisine. Alors comment se nourrir ???
Commentaire de la Fédération des Femmes romani et voyageuses : (automne 2014):
Parmi les propos ayant fait polémique en 2013, (rappelons que], Régis Cauche, maire de Croix (Nord) s'était dit prêt le 16 Septembre à soutenir tout administré en cas d'acte "irréparable" contre un Rom, (la Voix du Nord) et celui de Roquebrune-sur-Argens (Var) avait regretté qu'on "ait appelé trop tôt les secours" lors d'un incendie dans un camp rom (voir plus loin).
La Fédération a rencontré diverses (romani et non-romani) organisations pendant l’année 2014 sur une base européenne pour échanger des informations concernant la situation de Roms et Voyageurs, sensibiliser et organiser diverses activités, telles que conférences, démonstrations et rencontres avec l'objectif de défendre l'égalité des droits civiques, l'accès aux structures d'éducation , aux services de santé, au logement et à l’emploi.
Les activités de la Fédération se concentrent sur l'Europe occidentale et dans ce contexte, les membres de son Conseil et ses associations partenaires ont rencontré et contacté les représentants élus des structures gouvernementales nationales et européennes tout au long de 2014 afin de sensibiliser la population à la mise en œuvre des mesures concrètes pour éliminer la violence structurelle contre la population romani venant des pays de l’Europe de l’Est et demeurant en l’Europe de l'Ouest, qui s’est manifestée dans le ciblage et profilage ethnique fondamentalement ouvert vis-à-vis de la population romani dans certains pays d'Europe occidentale, notamment concernant les expulsions incessantes de familles roms de leur habitation, ordonnées par les gouvernements aux niveaux national et régional.
La Fédération a été en 2014 active dans l'affirmation des droits de la population romani aux niveaux de structures municipales, nationales et européennes (par correspondance, par des réunions et par la participation aux conférences diverses), soulignant le fait que la population romani est une minorité européenne (ayant un statut d’appartenance à la Communauté économique européenne par ses nationalités) et dénonçant les expulsions successives (souvent violentes ) prises par les forces de l’ordre des divers pays européens laissant les familles exposées à l'environnement naturel avec aucune solution de rechange.
La Fédération a dénoncé ces mesures (notamment en France ), perçues comme une violation de la Convention euro-péenne des droits de l'homme, notamment le droit au respect de la vie privée et familiale (art. 8 Droits de l'Homme) et l’interdiction de discrimination (art. 14 Droits de l'Homme ). Ces expulsions de manière successive ont des conséquences néfastes pour les femmes et les enfants
Dès la publication de l'European Roma Rights Center (ERRC) en 2014 qui détaille la détérioration de la situation des roms de Roumanie, citoyens de l'UE, vivant dans des logements informels en France, victimes des expulsions continuelles et se heurtant aux obstacles structurels concernant l’accès à l'éducation, aux services de santé et aux logements, etc. la Fédération ainsi que de nombreux ONG associées, ont organisé une grande conférence dans le Sud de la France (ouverte au public, aux élus, aux représentants des diverses ONG focalisées sur les Droits de l'Homme) dans le but de dénoncer les violations structurelles et les discriminations contre la population immigrée romani (notamment de dénoncer les effets néfastes des expulsions constantes : 'éclatement des familles, rupture de l’éducation, interruptions de soins de santé tels que l'impossibilité d'obtenir les suivis de vaccinations ou les suivis de situation périnatale /postnatale, etc. En outre, la conférence de novembre 2014 vise à sensibiliser à la situation des familles roms auprès du public et des responsables des structures sociales et à promouvoir activement les droits des communautés roms dans leur ensemble http://www.errc.org/article/destroying-progressprogressing-destruction-eu-romani-women-and-children-in-france/4318
Au niveau international , la Fédération est enregistrée auprès des Nations Unies – Branche ONG - Département des affaires économiques et sociales depuis 2008 et elle pose aujourd’hui sa candidature pour obtenir le statut consultatif de l'ONU dans la Branche ONG - Département des affaires économiques et sociales. http://esango.un.org/civilsociety/show Profile Detail. do? method=showProfileDetails&profileCode=613969
________________________________________________________________________________ 14 janvier 2014 AFP : UNE DECLARATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE:
"Roms: pour Hollande, la France n'a "pas à rougir"
Le président François Hollande a affirmé mardi que le gouvernement n'avait "pas à rougir" de sa politique à l'égard des Roms.
AFP François Hollande à l'Elysée devant les journalistes par la rédaction numérique de RTL
8 Avril 2014 Déclaration d’Amnesty International qui dénonce les violences faites aux Roms en Europe
Photo : Des CRS français évacuent des familles roms (180 personnes) d'un campement illégal à Saint-Priest, près de Lyon, le 28 août 2012. REUTERS par RFI
À l'occasion de la journée internationale des Roms, ce mardi 8 avril, Amnesty International publie un rapport intitulé«Nous réclamons justice» dans lequel elle dénonce les violences infligées aux populations roms originaires de Bulgarie ou de Roumanie. Trois pays sont ciblés : la France, la République tchèque, la Grèce.
Expulsions forcées, destruction de leurs biens, utilisation de gaz lacrymogènes, les populations roms sont régulièrement harcelées et victimes de violences policières, souligne le tout dernier rapport d'Amnesty International. Parqués dans des camps insalubres, rien n'est fait pour protéger ces familles. Bien au contraire, affirme Amnesty : l'État et les politiques alimentent et attisent même, parfois, ces discriminations et ces violences.
On se souvient notamment des propos au sujet des camps roms de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur : « Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres. Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ».*
La circulaire interministérielle d'août 2012 est un autre exemple des discriminations dont sont victimes les Roms. Ce dispositif, censé permettre le relogement des populations après le démantèlement de leur campement, n'est pas suffisamment appliqué, juge encore le rapport de l’ONG. Rien n'est donc fait pour mieux aider ces familles roms, chassées de toute part, à s'intégrer. Pour Amnesty International, il y a urgence, l'Europe doit prendre ses responsabilités et en finir avec l'errance de ces populations.
*Question : Mais lorsque des délégations françaises officielles viennent en Roumanie, Bulgarie, ou autre pays des Balkans où les Roms sont stigmatisés et vivent dans l’opprobre et la misère, vont-elles vérifier sur place leur condition inhumaine, ou se contentent-elles de réunions avec des politiciens dans les beaux quartiers ? Et les millions donnés par l’Europe à la Roumanie, ont-ils servi à améliorer le sort des populations discriminées qui ne trouvent jamais de travail? Où sont-ils? Pourquoi ont-ils été mal et très peu utilisés ?
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DECLARATION DE L’UNICEF LE 8 DÉCEMBRE 2014
ENTRETIEN AVEC BÉNÉDICTE JEANNEROD PORTE-PAROLE DE L’UNICEF
Roms: pour l'Unicef, «les droits de l’enfant sont bafoués»
Lorsqu’un camp de Roms est démantelé, des familles entières sont déplacées. Parmi elles, des enfants, dont la situation a particulièrement alerté l’Unicef lors des derniers démantèlements. Pour Bénédicte Jeannerod, porte-parole de l’association, les moyens utilisés par le gouverne-ment pour démanteler ces camps vont à l’encontre des droits fondamentaux de l’enfant. Préoccupée par la situation des Roms en France, l’Unicef a décidé d’alerter le gouvernement français des conséquences dramatiques des démantèlements des camps en France. Pour l’Unicef, derrière les décisions politiques prises concernant lespopulations Roms, le droit de l’enfant, , décrit par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et ratifié par la France, doit être une priorité gouvernementale.
Bénédicte Jeannerod, porte-parole de l’Unicef, estime que les droits de l’enfant, particulière-ment dans le contexte politique actuel, doivent devenir une priorité pour la France. Interview :
-Vous avez récemment interpellé le gouvernement sur la situation des enfants roms lors des démantèlements des camps. Qu'est-ce qui vous a alertée ?
Différentes organisations et associations suivent de très près les communautés roms et les démantèlements des camps. Nous avons été interpellés par les moyens qu’emploie le gouvernement pour déloger les communautés roms. À chaque démantèlement, des familles entières sont chassées sans aucune proposition d’alternatives. Les droits de l’Homme ne sont pas respectés et, par-dessus tout, c’est le respect des droits de l’enfant qui nous alerte. Parmi ces droits, deux fondamentaux nous ont parus essentiels : celui du droit à l’école et celui du droit à l’accès à la santé. Dans les agissements récents du gouvernement, nous avons constaté que ces droits n’avaient pas été respectés. Les familles vivent dans une très grande précarité et ces démantèlements ne font qu’aggraver la situation. Lorsque des camps sont démantelés, le suivi des familles n’est pas assuré. Celles-ci se réinstallent sans doute ailleurs, et un nouveau démantèlement provoquera un autre déplacement. La situation se reproduit sans cesse.
-Quelles sont vos recommandations pour le gouvernement ?
L’Unicef demande simplement au gouvernement que les décisions politiques soient prises dans le respect des droits de l’enfant. La France a des obligations vis-à-vis de ces enfants, dans le respect de la convention internationale des droits de l’enfant. L’État doit faire en sorte que l’accès à la scolarité et à la santé ne soit pas rompu. La responsabilité de l’Unicef, dans cette situation, n’est pas tant de faire des recommandations que de rappeler au gouvernement ses devoirs.
-La France compte environ 15 000 Roms sur son territoire. C’est très peu au regard des autres pays européens. Le traitement des Roms ici est-il un cas particulier ?
La France n’est pas un cas unique, mais elle est peut-être sur la liste noire des pays qui se soucient le moins du traitement de cette communauté. Notamment concernant l’accès à l’emploi. En France, il est absolument impossible pour un membre de cette communauté d’accéder au marché de l’emploi. Leur situation est donc inéluctable.
-La communauté rom est-elle la seule à souffrir de ce type de discrimination ?
D’autres populations migrantes d’Afrique du Nord ou d’Asie souffrent de certaines situations similaires. Mais la législation est particulière pour les Roms. Ils sont traités de manière spécifique, notamment concernant l’accès au travail.
-Déjà en 2010, l’Unicef avait souligné que les discours publics étaient emprunts de discrimination. De nombreux amalgames et généralités sont faits au sujet des Roms. Pour la plupart de la population, « Rom » signifie « délinquant ». Le discours discriminant n’aide pas à la résolution du problème.
_________________________________________________________________EXTRAITS DE COMMUNIQUES DU COLLECTIF NATIONAL POUR LES DROITS DE L’HOMMEROMEUROPE paru en 2012*
A Saint Etienne, c’est la valse des expulsions des immeubles occupés par les familles roms (immeubles squattés ou réquisitionnés par le réseau de solidarité parmi les nombreux bâtiments vides de la ville). Principales expulsions :
Le 19 mai expulsion de l’immeuble de la rue Preynat (60 personnes dont 22 enfants).
Le lendemain expulsion du 33 bd de la Palle où les familles avaient trouvé refuge.
Le 26 mai expulsion de l’immeuble de la rue Desjoyaux (70 personnes avec là aussi de nombreux enfants).
Le 8 juin expulsion des familles de Méons un immeuble vide réquisitionné par le réseau (30 personnes avec 7 enfants à la rue).
Ces expulsions sont exécutées par la préfecture avec le plein accord ou à la demande de la mairie de St Etienne : le 33 bd de la Palle est propriété de l’OPAC de la ville, l’immeuble de Méons appartient à la ville. La conséquence est désastreuse : constitution d’un bidonville.
*et depuis 2012 les expulsions continuent et se multiplient- voir les articles sur la Talaudière en2015
Photos page suivante : Expulsion des roms de la Place de la mairie de Saint Etienne le 20 août 2010 reportage TF1 Après les expulsions successives, les familles roms de st Etienne avaient choisi en désespoir de cause de dormir place de la mairie sur des cartons, dans l’espoir improbable qu’une solution leur serait au moins provisoirement proposée. Après 3 nuits, les forces de l’ordre sont venues ce matin 11 Août les expulser, les condamnant à errer sans pouvoir se poser ni dormir.
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ARTICLES RELEVES DANS LA PRESSE
RECENSION DEBUTANT PAR LES ROMS DE SAINT-ETIENNE* (maire UMP depuis le 4 avril 2014) *
LE PROGRES 10/12/2014 La Talaudière : les Roms de la rue de la Chazotte ont été expulsés Les forces de l’ordre sont intervenues mercredi matin pour déloger les quelque 70 Roms qui squattaient depuis le 21 novembre dans les anciens locaux de la Caisse de secours miniers. De son côté, le maire de la commune, Pascal Garrido, a confirmé qu’il déposait plainte « contre les personnes qui ont amené ces gens ici et sont entrées par effraction ».
« Quinze familles roms occupaient illégalement un bâtiment sur la commune de la Talaudière, près de Saint-Etienne. Elles ont été expulsées tôt ce mercredi matin sur décision de justice.... Les associations ont apporté leur soutien à la trentaine d'adultes et à la quarantaine d'enfants expulsés. »
Squat de La Talaudière,
*Cette étude porte plus spécialement sur Saint-Etienne car les expulsions y sont particulièrement fréquentes et que les équipes de la Fédération, avec celles d’Emmaus, de Solidarité Roms, et d’autres bénévoles y ont passé plusieurs semaines, présentes pour tenter de protéger les Roms mis à la rue (souvent sans pouvoir récupérer leurs maigres biens), tenter de les nourrir au mieux et de négocier une solution. Mais il y a d’innombrables expulsions en France ailleurs qu’à Saint-Etienne !
La Talaudière : des familles roms expulsées 10/12/2014° Communiqué de FR3 Rhône Alpes
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St Etienne Le Progrès.fr Publié le 28/11/2014 Loire.
Les Roms ne sont pas les bienvenus à La Talaudière où un groupe de Roms s’est installé voilà huit jours, dans un bâtiment désaffecté, propriété de la Ville, au 12, rue de la Chazotte. Environ 80 personnes, dont 30 enfants, vivent là dans des conditions très précaires. Le maire, Pascal Garrido (sans étiquette), ne cache ni sa colère ni son inquiétude « Une commune comme la nôtre n’a pas les moyens d’accueillir cette population. » Les riverains non plus ne voient pas ces nouveaux « voisins» d’un très bon œil. Depuis quelques années, les Roms font presque partie du paysage à Saint-Etienne. En revanche, la périphérie était jusqu’à présent épargnée par le phénomène. D’où un certain émoi dans la coquette petite ville de La Talaudière.
Mercredi 13 août 2014 à 19h02 France BLEUE
Depuis mi-juillet, un squat et deux terrains occupés par des Roms ont été évacués à Saint-Étienne. Depuis, les 200 personnes concernées sont à la rue. L'association Solidarité Roms réclame une "table ronde" des autorités pour aider les populations concernées à trouver du travail et des logements décents.
L'association Solidarité Roms a ouvert une permanence: une heure et demi le matin, une heure le soir pour que les familles puissent se reposer, trouver des jouets pour les enfants et une cuisine pour les parents. Son président dénonce des expulsions qui ne règlent rien : "Ca ne fait que déplacer le problème, à partir du moment où aucune solution n'est proposée, on repart vers d'autres squats encore plus pourris" Du coup, Solidarité Roms, demande une table ronde avec les autorités concernées : la préfecture et les mairies de l'agglomération stéphanoise afin d'aider les populations à trouver du travail et donc un logement. Pierre Rachet, président de l’association « Solidarité Roms » prend en exemple une trentaine de familles Roms insérées depuis quelques années à Saint-Étienne. "Ce sont des gens qui aujourd'hui sont parfaitement intégrées et travaillent", selon lui.
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: Après la dernière expulsion, deux cents Roms se retrouvent sans abri
Deux immeubles occupés par soixante-dix Roms depuis septembre, rue Claude-Delaroa à Saint-Étienne, ont été évacués jeudi matin par la police suite à une décision de justice. La nouvelle municipalité stéphanoise entend se montrer ferme quant à la situation générale des Roms, et précise qu’elle ne laissera pas ces derniers s’installer dans des lieux dont la mairie a la responsabilité. Quelques 200 Roms se retrouvent aujourd’hui sans abri et aucune solution d’hébergement ne leur est proposée, d’autant plus que le Samu social est déjà saturé de demandes d’hébergement sur le secteur. Aujourd’hui, les Roms squattent les places de la ville et dorment dans des parcs la nuit mais ils n’ont plus de toit. La situation devient de plus en plus critique, d’après Jamal Rami, membre de la Ligue des Droits de l’Homme : « Cette décision de justice est contraire aux principes de liberté des droits de l’Homme. On expulse les Roms mais on ne fait rien pour les accompagner par la suite. Nous essayons de les aider au mieux, mais nous ne sommes que cinq bénévoles pour gérer deux cents Roms. __________________________________________________________________________
Article de RTL sur Internet le 22/07/2014 Accueil ActuSociété et faits divers Saint-Etienne : des Roms et des demandeurs d'asile évacués de leurs campements
La police a évacué trois campements distincts, deux à Saint-Etienne l'autre à Bourg-en-Bresse, ce mardi 22 juillet. Dans le premier résidaient des familles roms, dans le second, des personnes de nationalité kosovare ou albanaise en attente d'un statut de réfugié.
Note : il y avait déjà eu une expulsion en 3013° « À Saint-Etienne, les campements ont été évacués en exécution de décisions de justice. Ils comptaient 48 adultes et 67 enfants et étaient installés à proximité l'un de l'autre, sur des terrains appartenant pour l'un à la mairie de Saint-Etienne, pour l'autre à une association turque »
Une petite citation de l’association humaniste « Solidarité Roms de Saint Etienne qui se bat depuis plusieurs années pour que les expusions destructrices cessent à Saint Etienne et que les Roms jetés à la rue retrouvent un semblant de vie normale :
Les familles roms installées à Saint-Etienne ne doivent pas être expulsées. Le maire doit aller au bout de son engagement public. lundi 5 mars 2007, par Georges Günther
Le réseau de solidarité avec les familles roms de Saint Etienne a tenu une conférence de presse à l’approche du 15 mars, fin de la trêve hivernale pour les expulsions Grâce à la solidarité, les familles roms se sont installées depuis maintenant 7 mois au « squat 21 » rue Béraud (suite à leur expulsion à la pelleteuse du terrain du Clapier par la mairie et la préfecture,(voir St-Etienne : familles Roms avec enfants expulsées, caravanes écrasées au bulldozer), et depuis 4 mois (depuis le 22 octobre) dans l’école maternelle de Montplaisir rue de Terrenoire pour ne pas rester dans la porcherie dans laquelle la mairie les avait installées _____________________________________________________________________________ 22/01/2014 :Nouvelle expulsion de Roms à Saint-Etienne : article du « Progrès » Loire.
78 personnes, des Roms, dont une trentaine d’enfants, ont été évacués, hier d’un squat de la rue de la Mulatière, près de la place Chavanelle, au centre de Saint-Etienne.
Les policiers sont intervenus à six heures du matin. Cette occupation illicite de tout un bâtiment avec une arrière cour durait depuis au moins un an et le propriétaire avait engagé une procédure pour récupérer les locaux.
____________________________________________________________________________EXPULSION DES FAMILLES ROMS HÉBERGÉES DANS LES GARAGES DE MONTCHOVET À ST-ETIENNE :
Article des « Réseaux Citoyens de Saint Etienne » le 12/1/2014
A St-Etienne, 50 enfants ont été chassés de l’Ecole début janvier 2014 Ce sont de drôles de voeux de bonne année que la préfète de la Loire et le maire de St-Etienne ont adressé aux familles Roms hébergées depuis près d’un an pour certaines d’entre elles dans les garages de Montchovet. Vendredi 3 janvier, les policiers sont venus en force expulser tout le monde. C’est à dire jeter 130 personnes, dont 80 enfants à la rue
Le 8 janvier (1), des militants du Réseau de solidarité Roms ont expliqué à la presse, avec à l’appui des témoignages d’enseignants, le désastre que cette expulsion constitue. D’abord parce qu’elle signifie que 50 enfants (scolarisables et scolarisés) ont ainsi été chassés de fait des écoles dans lesquelles ils allaient malgré toutes leurs autres difficultés. Ce sont de longs mois d’efforts des enfants, des familles, des enseignants et des militants associatifs pour que ces enfants aillent à l’école qui sont ainsi mis par terre.
C’est sûr que l’hébergement dans ces garages était indigne. D’autant plus indigne qu’il y a à St-Etienne des milliers de logements vides, à commencer par des logements sociaux, et des immeubles publics inoccupés qui pourraient devenir des lieux d’hébergement corrects pour des familles à la rue. Mais la Préfecture a belle mine de dire que c’était indigne, elle qui n’a rien fait pour améliorer ça, au contraire. Et puis un garage, c’est encore mieux que la rue. Surtout avec des enfants. On peut y dormir, y faire un peu de cuisine, se laver, s’éclairer un peu. Et ça fait […] une domiciliation à partir de laquelle les enfants peuvent s’inscrire dans les écoles….
Une enseignante du collège Dasté a dit combien ces enfants Roms étaient heureux d’aller à l’école. “ils étaient très assidus, volontaires et engagés dans les apprentissages, alors même que leur vie précaire ne s’accorde pas avec le temps long de l’éducation. Un vrai désir d’apprendre...” Mais “comment empêcher les enfants d’aller à l’école en une leçon ?” a demandé Pierre Rachet. “C’est simple : vous les mettez à la rue”. Et c’est un fait que depuis le 3 janvier, ces enfants ne vont plus à l’école. “Oui, la situation dans les garages, c’était catastrophique. Mais malgré ça, ces familles étaient quand même dans une démarche de stabilisation... Ok les garages, c’était indigne. Mais ces familles étaient dans les garages depuis 4 mois à 1 an. Les services de l’Etat avaient le temps pour dire : que va-t-on faire ?”
Des militants et des associations construisaient quelque chose avec ces familles. A nouveau, c’est mis par terre. Alors, préfecture et mairie disent que pour un temps, ces familles sont quand même hébergées, au gymnase de Terrenoire. Et effectivement environ 90 personnes y sont allées (Une quarantaine sont ailleurs, sans doute dans d’autres abris de fortune). Mais ceci empêche les enfants de continuer à aller à l’école. Parce que dans ce gymnase, on ne peut rentrer que le soir à 20 heures, pour dormir. Et on doit dégager le matin à 8 heures. Quel que soit le temps. Alors les familles vont dans la journée à Renaître, à 2kms à pied, près de la gare. Ou au bistrot social, dans le centre-ville. Ou traînent dans les rues. Avec les enfants...
Les militants du Réseau de Solidarité ont bien pensé demander un bus qui vienne chercher les enfants le matin à Terrenoire et les emmène dans leurs écoles. Mais comment faire à midi pour manger ? Et le soir, que faire des enfants entre la sortie de l’école et l’ouverture du gymnase à 20h ?.."Et c’est en contradiction avec la loi que le maire a l’obligation de respecter” Alors même que le Conseil général exige la scolarisation des enfants, pour l’aide aux familles. Jamal Rami ajoute que la Préfète elle-même n’a pas appliqué la circulaire du ministre Peillon qui a fait suite à l’expulsion de Léonarda : d’autres enfants sont chassés de l’école !
A ce propos, les choses se sont passées différemment dans le Rhône fin 2013 : le Préfet de région a mis en place à Oullins des bungalows et un suivi social pour des familles expulsées de leur abri sous un pont dans le centre de Lyon.
A ce propos, les choses se sont passées différemment dans le Rhône fin 2013 : le Préfet de région a mis en place à Oullins des bungalows et un suivi social pour des familles expulsées de leur abri sous un pont dans le centre de Lyon.
Pourquoi rien dans la Loire, alors que ce ne sont pas les appartements vides qui manquent… Marcel Gaillard ajoute : “nous on est contre les squats, l’hébergement dans des garages... mais maintenant ils sont européens. Ils ont le droit d’appeler le 115. Et d’être logés. Il y a plein de maisons vides à St-Etienne”[…] cette nouvelle expulsion est faite au moment où la France vient de lever au 1/1 2014 les “mesures transitoires” interdisant aux Roumains et aux Bulgares (la plupart Roms) de travailler en France. Des rendez-vous étaient pris avec Pôle Emploi. Une façon de leur dire : “dégagez quand même, n’y comptez pas”, au moment où ils ont le droit au travail et à la formation ? Quand est-ce que ces familles auront un logement pour que ces enfants puissent retourner à l’école ?
L’Express citait déjà Saint Etienne en 2010 : « A la rue ».
Un camp illégal où vivaient au moins une centaine de Roms de Roumanie depuis le mois de mai, a été évacué à Saint-Etienne, ce vendredi 6 août, par la police. C'est le premier camp illégal de Roms évacué en France depuis l'annonce par la présidence de la République, le 28 juillet, de mesures contre "certains" Roms et gens du voyage et notamment l'annonce de l'évacuation de 300 camps illégaux dans les trois mois.[ ] L'opération d'expulsion a commencé un peu après l'aube et était toujours en cours en fin de matinée. Le secteur est totalement bouclé par la police. Ce "bidonville" était composé "d'habitations de fortune et de tentes" installées "à la hâte par des Roms qui avaient déjà été expulsés de deux squatts de la ville en mai dernier
COMMUNIQUE DES EGLISES CHRETIENNES DE SAINT ETIENNE (approuvé par les membres d’autres religions) Diocèse de St Etienne 2010 à 2012
Le texte complet du communiqué des Eglises est sur le site du diocèse : “Appel des Eglises chrétiennes de la Loire au sujet de la population Rrom séjournant sur Saint-Etienne Métropole” : http://www.diocese-saintetienne.fr
Les responsables des églises lancent en fait “quatre appels : 1- S’asseoir à la même table, 2- Connaître la culture Rrom, 3- Elaborer un projet politique, 4- Renoncer à la force.”
Extraits : « Les Rroms sont des êtres humains ; et ils sont européens. Guidés par ce simple constat et face aux événements récents, les responsables des Eglises chrétiennes de la Loire lancent un nouvel appel. »
(...) Nous encourageons les Rroms à prendre en main leur avenir dans le respect des lois et coutumes des pays qui leur ont ouvert leur frontière. Nous soutenons les associations et les personnes qui, loyalement, les aident au quotidien, et revendiquent des solutions durables. Nous exprimons notre confiance dans les autorités politiques locales, gouvernementales, européennes pour chercher des chemins de justice et de paix, dans la compréhension de leur culture propre ; Mais nous désapprouvons vigoureusement les actions spectaculaires de ces dernières semaines. Qu’apportent-elles sinon des nuits d’angoisses et des ressentiments ? Quelques dizaines de personnes sont reconduites à grand frais ; beaucoup reviendront et des milliers d’autres continueront leur errance Nous désapprouvons l’apparente absence de projet européen pour prendre en compte, (...) parmi d’autres, cette population minoritaire. Mais invoquer l’Europe sans faire de proposition n’est pas responsable. L’Europe ne se construit pas seulement d’en haut mais à partir de chaque nation, chaque région, chaque collectivité locale. En 2012, c’est-à-dire demain, la liberté de circulation dans l’Union européenne ne pourra plus être restreinte. Que ferons-nous ? Nous lançons quatre appels :
1. S’asseoir à la même table Nous demandons aux intervenants de s’asseoir à la même table. Travailler ensemble est le meilleur moyen d’aboutir lorsque les situations sont complexes. Pourquoi n’y aurait-il pas une commission permanente au niveau de la communauté d’agglo-mération Saint-Etienne […] du département de la Loire voire de la région Rhône-Alpes ?
2. Connaître la culture rrom Nous proposons de mieux identifier la manière dont la population rrom gère sa vie communautaire. Cela permettra de mieux l’accueillir ; cela pourrait lui permettre d’avoir une expression collective et une représentation dans la vie des communes où elle séjourne.
3. Elaborer un projet politique Nous souhaitons que les autorités politiques élaborent un projet pour la population rrom. Celui-ci ne peut se limiter au respect de la loi et à la protection de notre bien-être. La loi doit être respectée mais elle ne définit pas, à elle seule, ce qui est juste et bon.
4. Renoncer à la force Nous invitons les pouvoirs publics à renoncer à l’emploi de la force lorsque des intérêts légitimes et évidents ne sont pas en jeu. C’est le cas lorsque des personnes ont trouvé accueil sur des terrains communaux. Il appartient aux pouvoirs publics de mesurer que l’emploi de la force peut devenir une violence faite aux faibles par les forts. Elle engendre alors colère ou désespoir (...)”.
Selon le compte-rendu de la conférence de presse fait par Le Progrès, l’évêque de St-Etienne n’a pas mâché ses mots. Il a parlé d’appel au « cessez-le-feu », estimé que les démantèlements spectaculaires de campements roms ne constituent qu’une« mascarade de solution » (...) « Nous désapprouvons vigoureusement les actions spectaculaires de ces dernières semaines (...) Nous invitons les pouvoirs publics à renoncer à l’emploi de la force, même lorsqu’elle apparaît sous le couvert de la loi ». Cet usage de la force peut rapidement devenir « une violence faite aux faibles par les forts ». Les expulsions ne font que refléter l’incapacité des pouvoirs publics à résoudre le problème. « Il est tellement triste que des politiques fassent des amalgames aussi simplistes » (...) « Ce qui transparaît dans les récents propos du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, ou du maire de Saint-Etienne, M. Vincent, c’est de l’impuissance »
Parmi les propositions pour « chercher des chemins de justice et de paix » en indiquant que « L’Église n’a
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