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16. 11. 2016.

COMMUNIQUE DE PRESSE (FRANÇAIS/ENGLISH) - RCA : la justice et la réconciliation sont=?UTF-8?






La version anglaise se trouve ci-dessous
English version, see below

RCA : la justice et la réconciliation sont primordiales pour une paix durable, selon une experte de l’ONU à la veille d’une conférence de donateurs

GENÈVE / BRUXELLES (16 novembre 2016) – Le système judiciaire en République centrafricaine doit être urgemment renforcé pour que le pays connaisse une paix durable, selon l’experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, Marie Thérèse Keita-Bocoum.

« La recherche de la vérité et la réconciliation est également primordiale », a déclaré Mme Keita-Bocoum à la veille d’une conférence organisée le 17 novembre à Bruxelles afin des lever des fonds en soutien d’un plan national de consolidation de la paix.

« Les mesures détaillées dans le plan sont des moyens sûrs d’atteindre une paix durable dans ce pays ravagé par les conflits », a souligné l’Experte désignée par le Conseil des droits de l’homme pour suivre, rapporter et faire des recommandations sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine. « Ces mesures incluent le désarmement, la démobilisation et la réintégration des membres des groupes armés, ainsi que le retour des personnes déplacées, et la réforme du secteur de sécurité. »

Le Plan national pour la reconstruction et la consolidation de la paix a été conçu par le gouvernement de la République centrafricaine en collaboration avec les Nations Unies, l’Union européenne, et la Banque mondiale. Son succès dépend des promesses de contributions financières qui seront faites lors de la conférence.

« La conférence de Bruxelles constitue une occasion unique pour la communauté internationale d’accroître son soutien à la consolidation de la paix et la reconstruction en République centrafricaine », a déclaré Mme Keita-Bocoum.

« Sans justice, il ne peut y avoir de réconciliation durable en Centrafrique », a-t-elle ajouté. Elle a insisté pour que la Cour pénale spéciale soit opérationnelle dès 2017 et que des consultations nationales soient lancées afin de définir et permettre la mise en place de mécanismes non-juridictionnels de vérité et réconciliation.

L’Experte indépendante a noté avec satisfaction des progrès récents en République centrafricaine, mais a averti que ces gains seraient perdus si des mesures supplémentaires ne sont pas prises.

« Les progrès institutionnels de ces derniers mois, comme la ratification de sept conventions internationales des droits de l’homme et l’adoption d’une loi sur la parité, confirment la volonté des autorités centrafricaines d’avancer sur le chemin de la paix et de la reconstruction », a-t-elle souligné.

« La persistance des violations des droits de l’homme et une recrudescence de la violence depuis septembre montrent cependant combien il est crucial de soutenir les efforts de la population et du Gouvernement centrafricain en faveur des droits de l’homme et du développement », a-t-elle noté.

Mme Keita-Bocoum a en particulier fait référence aux violences dans le quartier de PK5 à Bangui, à Kaga Bnadoro et dans la Haute Kotto parmi les récents incidents étant une source de préoccupation.

Malgré des progrès et des élections réussies, la République centrafricaine est restée en proie à l'instabilité et à des troubles sporadiques depuis qu’une guerre civile a éclaté en 2013. Plus de 13 000 casques bleus sont actuellement déployés à travers le pays dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA).

Mme Keita-Bocoum participera à la conférence des donateurs organisée conjointement par l’Union européenne, le gouvernement de la République centrafricaine, les Nations Unies, et la Banque mondiale afin de renforcer le soutien politique et financier aux efforts déployés pour la paix, la sécurité, la réconciliation et la reconstruction en Centrafrique.

FIN

Le mandat de l’Experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine a été créé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 27 septembre 2013. Avant d’être nommée, Marie-Thérèse Keita-Bocoum a occupé différents postes tant dans son pays qu’au sein de l’ONU. Elle a d’ abord servi en tant que Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Burundi, puis en tant que Directrice de la division des droits de l’homme et Représentante du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme au Darfour et en Afrique de l’Ouest auprès de l’UNOWA. Pour des renseignements supplémentaires, veuillez consulter : http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/SP/CountriesMandates/CF/Pages/IECentralAfricanRepublic.aspx

Les experts indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’ experts indépendants du système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’ enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

Page du HCDH sur le pays – République centrafricaine : http://www.ohchr.org/FR/Countries/AfricaRegion/Pages/CFIndex.aspx  

Pour des informations additionnelles et des demandes des médias, prière de contacter Renaud de Villaine (+41 79 444 49 17 / rdevillaine@ohchr.org)  ou d’écrire à ie-car@ohchr.org


Pour les demandes médias liés à d’autres experts indépendants de l’ONU:
Xabier Celaya, Haut-Commissariat des Nations Unies – Service presse (+ 41 22 917 9383 / xcelaya@ohchr.org)

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NEWS RELEASE

Justice and reconciliation key to lasting CAR peace, UN expert says ahead of donor meeting
  
GENEVA / BRUSSELS (16 November 2016) – The justice system in the Central African Republic (CAR) must be urgently strengthened if the country is to achieve lasting peace, a United Nations human rights expert has said.

“Truth and reconciliation are also critical,” Marie-Thérèse Keita-Bocoum told ahead of a major donors’ conference in Brussels on 17 November, which aims to raise funds in support of a national peace-building plan.

“The policies set out in the plan represent the only way to ensure lasting peace in the conflict-wracked country,” said the Independent Expert designated by the Human Rights Council to monitor, report and advise on the situation of human rights in CAR. “They include plans to disarm, demobilise and reintegrate armed groups, repatriate people and reform the security sector.”

The National Plan for Recovery and Peace-Building was drawn up by the CAR Government in cooperation with the United Nations, European Union and World Bank and its success depends on financial pledges given by donors during the conference.

“The Brussels conference provides a unique opportunity for the international community to increase its support for the consolidation of peace and reconstruction in the Central African Republic,” said Ms. Keita-Bocoum.

“Without justice, there cannot be a durable reconciliation,” she added.  She said a Special Criminal Court should become operational as of 2017 and national consultations should be launched on setting up non-judicial mechanisms of truth and reconciliation.

Ms. Keita-Bocoum hailed the progress that had been made, but warned that any gains would be lost if further action was not taken.

“The institutional progress made in the last few months, such as the ratification of seven human rights treaties and the adoption by the Legislative Assembly of the law on parity, confirm the will of the authorities to advance on the path of peace and reconstruction,” she said.

“But the persistence of human rights violations and the outbreaks of violence since September show how critical it is to support the efforts of the population and government in the field of human rights and development,” the expert noted.

She highlighted events in the PK5 neighbourhood of Bangui, Kaga Bandoro and Haute Kotto as among those causing concern.

Despite significant progress and successful elections, the CAR has remained in the grip of instability and sporadic unrest since a civil war erupted in 2013. More than 13,000 UN staff are currently based there as part of the MINUSCA stabilization mission.

Ms. Keita-Bocoum will attend the Brussels donors’ conference organized jointly by the European Union, the government of the Central African Republic, the United Nations and the World Bank to gain strengthened political and financial support to efforts deployed in the Central African for peace, security, reconciliation and reconstruction.

ENDS

The mandate of the Independent Expert on the situation of human rights in the Central African Republic was established by the Human Rights Council on 27 September 2013. Marie-Thérèse Keita-Bocoum, a former professor at the Faculty of Arts and Humanities of the University of Abidjan in Côte d’Ivoire, held various positions both in Côte d’Ivoire and in the UN. She was Special Rapporteur on the situation of human rights in Burundi, Representative of the High Commissioner for Human Rights to UNOWA, as well as Director of the Division of Human Rights and the Representative of the High Commissioner for Human Rights in Darfur. For additional information, log on to: http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/SP/CountriesMandates/CF/Pages/IECentralAfricanRepublic.aspx

The Independent Experts are part of what is known as the Special Procedures of the Human Rights Council. Special Procedures, the largest body of independent experts in the UN Human Rights system, is the general name of the Council’ s independent fact-finding and monitoring mechanisms that address either specific country situations or thematic issues in all parts of the world. Special Procedures’ experts work on a voluntary basis; they are not UN staff and do not receive a salary for their work. They are independent from any government or organization and serve in their individual capacity.

UN Human Rights, country page – Central African Republic: http://www.ohchr.org/EN/Countries/AfricaRegion/Pages/CFIndex.aspx

For more information and media requests please contact Renaud de Villaine (+41 79 444 49 17 / rdevillaine@ohchr.org)  or write to ie-car@ohchr.org


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