La
version anglaise se trouve ci-dessous
English
version, see below
RDC:
des experts des droits de l’homme de l’ONU exigent la fin de l’interdiction «
injustifiée » des manifestations
GENÈVE
(3 novembre 2016) – Un groupe d’experts* des droits de l’homme des Nations
Unies a aujourd’hui appelé les autorités
de la République démocratique du Congo (RDC) à lever une interdiction «
injustifiée » des manifestations dans la capitale, Kinshasa, dans le contexte
de la modification du calendrier électoral reportant les élections
présidentielles.
L’interdiction
a été imposée en septembre après une série de grandes manifestations qui ont
été brutalement réprimées par les forces de sécurité, laissant des dizaines de
personnes mortes et blessées.
«Les
droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique et
d’association sont des droits fondamentaux garantis par le droit international.
Ces droits ne peuvent être limités que dans des circonstances très précises et
étroitement définies », ont déclaré les experts.
«
Il est clair que la situation actuelle en RDC ne justifie pas l’interdiction
générale des manifestations dans certaines villes », ont-ils noté. En effet,
étant donné que le pays se trouve dans une période électorale hautement
contestée, les citoyens devraient avoir davantage d’espace pour exprimer leurs
libertés fondamentales.»
Depuis
que l’interdiction des manifestations à Kinshasa a pris effet le 22 septembre,
au moins quatre manifestations ont été annulées.
Les
experts de l’ONU ont également exprimé leurs craintes concernant l’accord de
Dialogue National qui a pris effet en octobre, reportant les élections
présidentielles au-delà de la date limite constitutionnelle.
L’accord
pourrait être utilisé pour justifier de nouvelles restrictions inacceptables
aux activités légitimes des organisations de la société civile, en violation de
leur droit à la liberté d’association, ont averti les experts.
«
L’interdiction de manifester et le ton restrictif de l’accord de Dialogue
National sont des signes d’autant plus inquiétants que l’espace démocratique se
dissipe rapidement en République démocratique du Congo, les organisations de
défense des droits de l’homme et les partis d’opposition étant les plus touchés
par la répression ».
«
Dans la perspective des manifestations à venir, en particulier celles prévues
pour le 5 novembre, nous exhortons les autorités congolaises à révoquer leur
décision d’interdire les manifestations », ont-ils déclaré.
«
La RDC est tenue de faciliter les droits de manifestation et d’association et
de protéger les personnes qui exercent ces droits », ont noté les experts. « Il
est de la plus haute importance que le pays permette le développement d’un
secteur de la société civile inclusif et participatif à ce moment critique dans
le développement de sa démocratie ».
L’interdiction
est la quatrième du genre en RDC depuis 2015. Deux restent en vigueur,
affectant Kalemie dans la province du Tanganyika et Lubumbashi dans le Haut
Katang.
La
répression contre les manifestations à Kinshasa en septembre a provoqué une
déclaration antérieure des experts, qui ont condamné l’usage régulier par les
autorités de la «force excessive», comprenant des tirs de gaz lacrymogènes et
des balles réelles dans la foule des manifestants (voir la déclaration de
septembre 2016 :
http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20573&LangID=F).
(*)
Des experts : M Mainia Kiai, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté
d’association et de manifestation pacifique, M Michel Forst, Rapporteur spécial
sur la situation des défenseurs des droits de l’homme et M David Kaye,
Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des libertés d’opinion et
d’expression.
FIN
Les
Rapporteurs spéciaux font partie de ce
qu’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les
procédures spéciales qui constituent le plus grand groupe d’experts
indépendants dans le système des Nations Unies des droits de l’homme, sont les
mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du Conseil qui traitent,
soit de situations spécifiques de pays ou de questions thématiques dans toutes
les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une
base volontaire; ils ne sont pas fonctionnaires de l’ONU et ne reçoivent pas un
salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou
organisation et siègent à titre individuel. Pour en savoir plus, connectez-vous
à: http://www.ohchr.org/EN/Issues/Development/IEDebt/Pages/IEDebtIndex.aspx
Nations
Unies, Droits de l’Homme, fiche pays – RDC :
http://www.ohchr.org/FR/Countries/AfricaRegion/Pages/CDIndex.aspx
Pour
davantage d’informations et pour toute demande des médias, veuillez contacter
Marion Mondain (+41 22 91 79 540 / freeassembly@ohchr.org).
Ce
communiqué de presse est disponible ici :
http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20823&LangID=F
Pour
les demandes médias liées à d’autres experts indépendants de l’ONU:
Xabier
Celaya - Service de presse (+ 41 22 917 9383 / xcelaya@ohchr.org)
Pour
vos sites d’informations et les médias sociaux:
des contenus multimédias et des
messages clefs sur nos communiqués de presse sont disponibles sur les comptes
officiels du Haut-Commissariat sur les médias sociaux. Merci de nous référencer
en utilisant les pseudonymes suivants:
Twitter:
@UNHumanRights
Facebook:
unitednationshumanrights
Instagram:
unitednationshumanrights
Google+:
unitednationshumanrights
Youtube:
unohchr
NEWS
RELEASE
DRC:
UN rights experts urge end to ‘unjustified’ ban on protests
GENEVA
(3 November 2016) - A group of United Nations human rights experts* has called
on authorities in the Democratic Republic of the Congo (DRC) to lift an
“unjustified” ban on protests in the capital, Kinshasa, amid social discontent
over delayed presidential elections.
The
ban was imposed in September after a series of large demonstrations that were
brutally supressed by security forces, reportedly leaving dozens of people dead
and injured.
“The
rights to freedom of expression and freedom of peaceful assembly and of
association are fundamental rights guaranteed by international law. These
rights can only be restricted in very specific and narrowly defined
circumstances,” the experts said.
“It
is clear that the current situation in the DRC does not justify a general ban
on demonstrations in several cities,” they noted. “In fact, given that the
country is in a hotly disputed election period, people should be given more
space, not less, to express their democratic freedoms.”
Since
the ban on protests in Kinshasa took effect on 22 September, at least four demonstrations
have been cancelled.
The
UN experts have also raised fears over the National Dialogue agreement which
took effect in October, postponing presidential elections beyond the
constitutional deadline.
The
agreement could be used to justify new and unacceptable restrictions on the
legitimate activities of civil society organizations, violating their right to
freedom of association, the experts warned.
“The
protest ban and the restrictive tone of the National Dialogue agreement are
both disturbing signs that democratic space is rapidly dissipating in the DRC,
with human rights organizations and opposition parties bearing the brunt of the
repression,” the independent experts said.
“In
view of forthcoming demonstrations, in particular those planned for 5 November,
we urge the Congolese authorities to revoke its decision to ban
demonstrations,” they stated.
“The
DRC is obligated to facilitate assembly and association rights and to protect
people who exercise these rights,” the experts noted. “It is of the utmost
importance that the country allows the development of an inclusive and
participatory civil society sector at this critical juncture in the development
of its democracy.”
The
ban is the fourth of its kind in the DRC since 2015. Two remain in force, affecting Kalemie in
Tanganyika province and Lubumbashi in Haut Katang.
The
crackdown on protests in Kinshasa in September prompted an earlier statement
from the experts, who condemned the authorities’ repeated use of “excessive
force”, which included firing tear gas and live ammunition into crowds of
protesters (check the September 2016 statement:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20573&LangID=E).
(*)
The experts: Mr Maina Kiai, Special Rapporteur on freedom of peaceful assembly
and of association, Mr. David Kaye, Special Rapporteur on the promotion and
protection of the right to freedom of opinion and expression and Mr. Michel
Forst, Special Rapporteur on the situation of human rights defenders.
ENDS
The
Special Rapporteur are part of what is known as the Special Procedures of the
Human Rights Council. Special Procedures, the largest body of independent
experts in the UN Human Rights system, is the general name of the independent
fact-finding and monitoring mechanisms of the Human Rights Council that address
either specific country situations or thematic issues in all parts of the
world. Special Procedures experts work on a voluntary basis; they are not UN
staff and do not receive a salary for their work. They are independent from any
government or organization and serve in their individual capacity.
UN
Human Rights, Country Page – DRC: http://www.ohchr.org/EN/Countries/AfricaRegion/Pages/CDIndex.aspx
For
more information and media requests, please contact Marion Mondain (+41 22 91
79 540) or write to freeassembly@ohchr.org .
You
can access this press release at:
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20823&LangID=E
For
media inquiries related to other UN independent experts:
Xabier
Celaya, UN Human Rights – Media Unit (+ 41 22 917 9383 /
xcelaya@ohchr.org)
For
your news websites and social media:
Multimedia content & key messages
relating to our news releases are available on UN Human Rights social media
channels, listed below. Please tag us using the proper handles:
Twitter:
@UNHumanRights
Facebook:
unitednationshumanrights
Instagram:
unitednationshumanrights
Google+:
unitednationshumanrights
Youtube:
unohchr
Nema komentara:
Objavi komentar